Sous l'initiative de Pierre Calame, haut fonctionnaire d'Etat. 

Voici le message qui accompagne la lettre adressée au Premier Ministre pour les journalistes

" Madame, Monsieur

Budget, motion de censure, dissolution de l'Assemblée, voire démission du Président de la République. Les citoyennes et citoyens se trouvent spectateurs, au mieux pris à témoin, de débats où les postures en vue de futures élections l'emportent sur le fond. Or les défis à long terme s'accumulent et il devient indispensable d'inviter les Français à écrire ensemble leur avenir.

En septembre 2024, avec plus de deux cents personnalités, nous avions tiré la sonnette d'alarme et appelé à l'organisation d'États généraux de la société française. Vous trouverez cet appel sur le site www.etats-generaux.org. Malgré le bel écho rencontré, l'instabilité gouvernementale n'a pas permis depuis un an d'avancer dans cette voie.

Aujourd'hui, l'idée d'un « retour au peuple » pour sortir des impasses politiques revient avec insistance. Mais de quel retour au peuple peut-il s'agir ? Si ce sont de nouvelles élections sur la base de programmes politiques rédigés à la va vite rien ne changera substantiellement, sinon la défiance à l'égard du monde politique, voire de la démocratie, défiance déjà très profonde et qui s'accroîtrait encore. Il ne peut rien en sortir de bien. C'est pourquoi, quoique conscients des obstacles sur leur route, les signataires de l'appel de l'an dernier ont conclu qu'il fallait interpeller de Premier Ministre par la lettre collective ci-jointe envoyée lundi dernier 29 septembre et signée par plus de cent trente personnalités de nature très diverse (liste jointe).

Cette interpellation n'aura de portée que si elle est relayée largement par des médias. Nous nous permettons donc de vous la soumettre accompagnée d'une courte note décrivant le processus des États généraux tels que nous les imaginons. Les signataires sont à votre disposition pour réaliser un entretien ou pour rédiger une tribune dans les formes qui vous paraîtraient adaptées à votre public. Si vous le jugez utile, nous pourrions envisager d'organiser en octobre une rencontre en présentiel ou/et à distance avec certains des signataires.

Dans l'attente de votre retour je vous prie de croire, au nom des signataires, à nos sentiments cordiaux.